

Visite de parcelles à la Fondation Fougerat
avec les viticulteurs du réseau LUMA
Pour s’émanciper à terme des pesticides de synthèse, il est indispensable de trouver d’autres leviers de protection du vignoble. Lancé dès 2022 par quatre partenaires : BNIC, IFV, Chambre d’agriculture de la Charente et Chambre interdépartementale d’agriculture de la Charente-Maritime Deux-Sèvres, LUMA est intégré au premier GIS d’Imagine Cognac depuis juin 2023. L’originalité du programme LUMA réside dans la combinaison de produits de biocontrôle et de produits utilisables en agriculture biologique, afin de représenter 100 % des traitements appliqués. Son objectif est de tester la performance technique de ce type d’itinéraire sur des vignes en production ; il s’agit aussi d’en tirer tous les enseignements techniques, économiques, pour bien préparer le déploiement de ces pratiques. La méthodologie employée est simple : 10 rangs complets d’une parcelle de vigne sont traités selon l’itinéraire LUMA. Sur le reste de la parcelle, le viticulteur utilise son itinéraire de traitement habituel (REF).




L’efficacité du programme est estimée par mesure des trois principales maladies cryptogamiques de la vigne (mildiou, oïdium, black-rot).
Le mildiou reste la maladie prépondérante dans le vignoble ; les Témoins Non Traités (TNT) permettent de visualiser la pression parasitaire de l’année. Les traitements apportés sur REF et LUMA permettent d’abattre efficacement la présence de maladie ; toutefois, des différences de comportement subsistent dans les parcelles.

C’est l’étude fine des raisons de ces différences qui permet de comprendre les résultats : météo locale, date de passage, dosage des produits, réglage de machine, choix du positionnement du produit par le viticulteur, etc. sont autant de causes pouvant expliquer les écarts de performance. Ainsi, si les tout premiers enseignements montrent que ce type d’itinéraire peut protéger le vignoble dans la majeure partie des situations, la démarche de compréhension des résultats doit être exhaustive, pour, à terme, délivrer la bonne information technique.
Ces résultats encourageants sont une première étape très importante dans le cadre du GIS. Une dernière année de mesures sur ce projet sera conduite en 2025, avant d’ouvrir d’autres tests techniques, combinant plusieurs types de solutions alternatives.
D’autres projets sont en cours de dimensionnement, pour diversifier les solutions et bien mesurer les implications de ces changements de pratiques.